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Les étapes de la restauration d’une œuvre

La restauration currative

C’est la première étape, elle consiste en une consolidation du support, le rétablissement d’une bonne adhésion des différents éléments constituants l’œuvre ensemble, ainsi que de la cohésion interne de chacun de ces éléments. Elle comprend généralement un décrassage approfondi avec un démontage ou non du système de tension, un refixage localisé ou généralisé selon les nécessités de l’œuvre, le traitement des lacunes de support et/ou des déchirures. D’autres interventions plus spécifiques ou complexes peuvent intervenir. Elles seront dictées par les observations réalisées lors du diagnostic.

La restauration esthétique

Comme son nom l’indique, elle touche à la perception visuelle de l’œuvre, elle n’est pas indispensable à sa conservation. La restauration esthétique a pour objet d’améliorer l’appréciation, la compréhension, et l’usage de l’œuvre. La Conférence Internationale des Musées (I.C.O.M.) en limite la nécessité que lorsque le bien a perdu une part de sa signification ou de sa fonction du fait de détériorations ou de remaniements passés. La restauration d’œuvres particulières doit inclure le point de vue du propriétaire de l’œuvre. C’est un dialogue entre celui-ci et le restaurateur qui permettra d’établir le degré d’intervention attendu dans le respect d’une stricte déontologie. Il ne faut pas oublier que l’état originel de l’œuvre est à jamais perdu.

La restauration esthétique comprend le décrassage, l’allégement du ou des vernis, le comblement des lacunes et la retouche. Toutes les interventions sont réalisées avec des matériaux réversibles qui peuvent être distingués des matériaux originels de l’œuvre.

Avant
Après

Copie de la Brioche de Jean Siméon Chardin, Anonyme,  pastel sur toile, Début du XXe siècle, 45.5 x 54.5 cm

Avant
Après

Les lavandières, Anonyme, huile sur toile, début du XXe siècle, 33*46 cm